J'apprends la Démocratie

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Ecologie : lunette d'occasion pour moins poluer

Bien-être et Zéro déchet
 

Lunettes écologiques, éthiques, durables :

comment y voir clair ?

 

Un article KAIZEN du 11/01/2018

https://kaizen-magazine.com/article/lunettes-ecologiques-ethiques-durables-comment-y-voir-clair/

 

Porter des lunettes et respecter la planète, est-ce possible ? Matériaux, provenance, fabrication, recyclage… Difficile de trouver une paire de lunettes écologiques parmi l’offre pléthorique des fabricants. Enquête au pays d’un petit objet pas si anodin qu’il n’y paraît.

 

« On ne voit bien qu’avec le cœur, l’essentiel est invisible pour les yeux… », dit le renard au Petit Prince. Pourtant, plus de sept Français sur dix portent des lunettes, et trois adultes sur quatre les renouvellent au moins tous les trois ans. Selon un rapport sur l’optique de la Drees [1], en 2014, 13 millions de montures ont été vendues dans l’Hexagone. La majorité de ces lunettes sont en plastique (plastique injecté, acétate de cellulose ou Grilamid) ou constituées d’un mélange de métaux (titane, aluminium, acier inoxydable, cobalt, nickel) et, surtout, sont fabriquées en Asie, quoi qu’en disent certaines appellations « trompeuses » (made in France, fabrication française, label Origine France garantie…). Pourtant, des lunettes en bois local aux « écolo-opticiens » soucieux de l’environnement en passant par l’achat de seconde main, des solutions existent pour trouver la paire de lunettes vertes de vos rêves.

 

 

Le bois, un matériau qui se démocratise

D’abord timidement présentes aux côtés de leurs consœurs en plastique et en métal sur les présentoirs des opticiens, les lunettes en bois ont depuis quelques années le vent en poupe. Si certains fabricants profitent de l’engouement pour vendre des lunettes made in France en réalité seulement assemblées dans l’Hexagone, d’autres s’inscrivent réellement dans une démarche de développement durable. C’est le cas de Woodlun’s, entreprise ardéchoise de quatre salariés fondée en 2014 par Julie Cherpe et Erwan Méléard. C’est en voyant une amie rentrer des États-Unis avec des lunettes en bois sur le nez que le couple a eu l’idée de créer cette activité : « On construisait des pirogues hawaïennes en lamellé-collé [minces feuilles de bois collées ensemble] dans les Landes pour faire découvrir la faune et la flore locales aux écoliers. Erwan s’est dit que ça pourrait être chouette d’utiliser ce procédé en miniature », explique Julie Cherpe, pour qui l’écologie est « une manière de vivre ».

 

Au cœur de la démarche de Woodlun’s, donc : l’artisanal et le local. C’est pourquoi les essences utilisées sont essentiellement des bois de pays : « Nos lunettes sont en chêne, châtaignier, frêne, hêtre et nos finitions en merisier, noyer, érable… » La marque travaille aussi avec une gamme de bois précieux – zebrano, ébène et amarante –, mais issus du recyclage : « On rachète des sur-stocks ou des chutes, car on n’a pas besoin de grosses pièces. On utilise beaucoup de bois local et tous nos fournisseurs sont en France. On sait que nos bois sont, au pire, européens. » Si les finitions sont naturelles (huiles et cires) et la colle utilisée à 70 % végétale, reste l’épineuse question des charnières, qui viennent de Chine, car il n’existe plus de fabricants en France.

 

Lunettes-écologiques_In-Bo_Kaizen.png

 

 

[...]

 

Une solution : l’occasion

Une autre démarche est possible pour des lunettes écologiques et durables : l’occasion. Plusieurs opticiens se sont spécialisés dans ce domaine en France. Comme David Benhaim depuis 2012 dans son magasin L’Optique durable, rue Amelot, dans le 11e arrondissement de Paris. Ici, « tout est recyclé », de la meuleuse pour les verres au mobilier. « J’ai donné une seconde vie à tout le matériel que j’ai et aux lunettes », s’enthousiasme-t-il, avant de déplorer qu’« aujourd’hui, quasiment la totalité des lunettes sont faites en Chine ». Les deux mille montures qu’il propose proviennent de stocks d’invendus des années 1950 et 1960 d’usines du Jura. « Elles dormaient dans les caves, dans les placards… Elles n’ont donc jamais été portées. Je mets des verres Mont-Royal, une petite usine de l’est de la France. » Ici, le budget moyen pour une monture est de 150 euros, ce qui est en général le prix remboursé par les mutuelles.

À quelques coups de pédale de là, dans le 10e arrondissement, Dan Alcabes, artisan opticien fondateur de Dingue de Lunettes, chine et restaure des lunettes de toutes les époques. « Au début, j’allais sur les brocantes, je voyais des vieilles lunettes, je les retapais et les offrais à ma famille… Puis j’ai eu l’idée d’en faire une boutique. » Le succès est au rendez-vous, mais pas pour les raisons qu’il croyait : « Là où je ne pensais rencontrer que des gens qui aimaient la mode vintage, j’ai finalement trouvé une clientèle qui adhérait à la démarche écologique, car cela leur permet de porter des lunettes qui ne sont pas fabriquées en Chine et de lutter contre la surconsommation. » Dans sa boutique se côtoient deux mille montures entre 69 et 150 euros : « Elles sont plus neuves que neuves, car on polit tout à la main, alors qu’en usine, c’est poli en tonneau et ça n’a pas le même rendu. »

 

 

Quid de la fin de vie des lunettes ?

Les lunettes ne sont malheureusement pas recyclables : dans son guide du tri en ligne, l’Ademe indique qu’elles doivent être jetées « dans la poubelle des ordures ménagères ». Elles seront donc par la suite incinérées ou enfouies. Les lunettes en bois n’échappent pas à cette consigne de tri du fait de la colle qui lie les feuilles de bois : « On ne travaille pas avec une colle biosourcée, car, mécaniquement, si on veut avoir une bonne résistance et une bonne souplesse, ça n’irait pas », confie Aurèle Charlet, de In’Bô.

Selon une étude Opinionway réalisée pour Atol, cent millions de paires de lunettes dormiraient dans nos tiroirs en France ! Pour la Fondation Krys, ce sont dix millions de paires encore utilisables qui sont jetées tous les ans en Europe et aux États-Unis. Mais, si elles sont en bon état, les lunettes peuvent être rapportées chez n’importe quel opticien qui les redistribuera à des associations (Fondation Krys, Médico Lions Clubs…). À Hirsingue, l’association Lunettes sans frontières, qui a fêté ses 40 ans en 2014, collecte par voie postale des lunettes pour les malvoyants démunis. Une trentaine de bénévoles s’affairent au siège pour trier les lunettes, qui sont d’abord lavées, puis mesurées afin d’être classées selon leur puissance. Elles sont ensuite envoyées, notamment en Afrique, vers des associations, des cliniques ou des dispensaires qui s’occupent d’équiper les bénéficiaires. Chaque année, plusieurs dizaines de milliers de paires de lunettes sont ainsi distribuées, dont cinq cents en France. Les associations ou les services sociaux peuvent solliciter l’association en lui envoyant une ordonnance.

Mais, en prenant soin de vos montures et en ne cédant pas aux sirènes de la mode, vous pouvez parfaitement les conserver en changeant seulement les verres en cas d’évolution de correction. Une solution pour bien voir avec le cœur… et avec les yeux !


à Strasbourg :

La Lunetterie du Coin

https://www.lalunetterieducoin.fr/

 

 

Un concept unique.

Yesterday is the new tomorrow.

Nous offrons une large gamme de montures neuves et d’occasion, toutes de qualité. Opticien zéro-gaspi suivant une éthique écoresponsable,apportez-nous vos anciennes montures pour gagner une remise allant jusqu’à -70€. Rassurez-vous, les montures d’occasion sont briquées avant d’être remises en circulation et elles sont prises en charge par vos mutuelles comme nos montures neuves. Pour les verres c’est uniquement du neuf suivant la prescription médicale ou l’examen de vue réalisé par nos soins.

 

 

Passez
à l'occasion.

La lunetterie du coin Metz

249 centre saint jacques
57000 Metz

 

 

 



28/08/2019
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