L’écoanxiété : ce nouveau mal qui nous ronge de l’intérieur en pensant à l’effondrement
L'écoanxiété, je l'ai ressenti fortement durant 2 / 3 ans. Depuis quelques mois, moins.
Peut-être parce que je m'engage plus fortement à mon échelle : abandon de la voiture au profit du vélo, remplacement total de mes produits de nettoyage et des produits cosmétiques par des produits naturels et des recettes maison, les petits gestes du quotidien, le recyclage, éteindre les lumières, ne pas laisser couler l'eau, prendre des douches de moins de 5 minutes, acheter local des produits uniquement de saison et de préférence bio, ramasser les vers de terre sur le bord de la route et les remettre dans la terre, n'acheter aucun produit contenant des E.. ou de l'huile de palme, boycotter les sociétés les plus polluantes ou les moins étiques, etc...
Agir fait se sentir mieux... même si on sait que ce n'est pas assez, même si on sait que c'est désespéré...
L’écoanxiété : ce nouveau mal qui nous ronge de l’intérieur en pensant à l’effondrement
"Les scientifiques travaillant de près sur ces sujets vivent un sentiment d’impuissance. Alertant sans cesse mais voyant que rien ne change, certains tombent en dépression, d’autres un état général de “blues des climatologues”. Dans son article “When the end of civilization is your day job”, le journaliste John Richardson décrit ce sentiment et le déni que doivent aussi appliquer ces professionnels de l’alarme pour pouvoir survivre dans leur quotidien : “Le quotidien conspire à notre déni”. Pour ceux pour qui la lutte contre le désastre écologique est l’engagement d’une vie et qui ont cru qu’il fallait alarmer pour faire bouger les choses, c’est une suite de frustrations quotidiennes qui mènent à un scepticisme et à une perte de sens de leur travail.
Les scientifiques travaillant de près sur ces sujets vivent un sentiment d’impuissance. Alertant sans cesse mais voyant que rien ne change, certains tombent en dépression, d’autres un état général de “blues des climatologues”. Dans son article “When the end of civilization is your day job”, le journaliste John Richardson décrit ce sentiment et le déni que doivent aussi appliquer ces professionnels de l’alarme pour pouvoir survivre dans leur quotidien : “Le quotidien conspire à notre déni”. Pour ceux pour qui la lutte contre le désastre écologique est l’engagement d’une vie et qui ont cru qu’il fallait alarmer pour faire bouger les choses, c’est une suite de frustrations quotidiennes qui mènent à un scepticisme et à une perte de sens de leur travail.
« L’homme inconscient se lève la nuit et s’angoisse. Quand le jour se lève il se lève et reste tétanisé » (proverbe nordique)"
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L’angoisse des citoyens
Mais un autre phénomène se répand chez les citoyens ordinaires : la solastalgie, ou éco-anxiété. Dans un article intitulé : « Solastalgie, la détresse causée par le changement de l’environnement », le philosophe australien Glenn Albrecht décrit une forme d’anxiété nouvelle causée par les bouleversements environnementaux.
Basée sur l’observation de comportements de fermiers australiens, il décrit une détresse et une nostalgie continue. Ces états ou émotions ne sont pas décrits par le philosophe comme des symptômes médicaux, mais elles peuvent susciter un éventail de réactions, de la tristesse à des insomnies ou à un état dépressif."
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"Si la jeunesse actuelle semble davantage sensibilisée aux questions environnementales, on peut se demander si cette sensibilité est vécue et ressentie, ou si elle reste cantonnée dans le domaine du savoir conceptuel. Car on peut très bien publier un émoticône triste devant la photo d’une banquise qui s’effondre ou d’un orang-outan en danger, sans lever forcément la tête pour remarquer qu’autour de soi, il n’y a plus d’oiseaux, et encore moins pour regarder dans son placard si ses céréales, biscottes ou pâte à tartiner ne contiendraient pas de l’huile de palme."
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