J'apprends la Démocratie

Dans mon langage simple, voici l’idée que je me suis forgée au fil de mes lectures de ces derniers mois au sujet de la démocratie en France :
En France, nous élisons nos représentants parmi une élite qui n’est pas en réalité représentative du peuple français. De plus, une fois élues, ces élites subissent des pressions importantes de la part des grands lobbies. Au final, ce sont ces lobbies qui dirigent le pays.
Notre seul pouvoir est d’élire quelqu’un parmi cette élite… si vous êtes comme moi, vous n’élisez pas quelqu’un qui vous a convaincu, mais vous élisez le moins pire…
Lorsque l’on élit le président de la république, c’est pour 5 ans. Pour se faire élire, les futurs candidats rivalisent de bonnes promesses. Une fois élu, il est très rare, de plus en plus rare, que ces promesses soient tenues. Et pour cause, aucun résultat obligatoire, le candidat peut ne rien réaliser de ses promesses et même faire l’inverse de ce qu’il a promis, nous, le peuple, n’avons aucun pouvoir de le sanctionner ou de le révoquer.
La démocratie représentative, c’est un système vertical n’allant que du haut vers le bas. Le peuple ne peut rien faire remonter. Nous déléguons notre pouvoir à ces « non-représentants » du peuple français et basta ! pendant 5 ans plus rien ! on attend que ça se passe, on râle un peu, et 5 ans plus tard, on en élit un autre, ou le même, de toute façon, ça ne change pas grand-chose, on ne sera pas plus écouté !
On nous a toute notre vie fait croire que le vote en France était un pouvoir du peuple ! En réalité, nous n’avons aucun pouvoir !
C’est Coluche qui disait : « Si Voter changeait quelque chose, il y a longtemps que ça serait interdit »… maintenant, je le crois.
Mais on vaut mieux que ça !!
Cela fait des mois que je me dis que dans ces conditions, je ne veux plus voter. Je ne veux plus cautionner ce système… depuis déjà longtemps, je vote à contre-cœur, mais on m’a toujours appris que c’était un devoir, un droit durement acquis, que si je ne votais, je n’avais pas à râler, je sortais du débat citoyen…
En fait, tout cela est faux ! je ne sortirai pas du débat citoyen ! mais je me demandais : si je ne vote plus, je fais quoi, alors ? comment j’agis ? comment je fais pour changer les choses ?
Je suis maintenant convaincue que voter, ça ne fera pas changer les choses ! pour que voter serve à quelque chose, il faudrait changer le système… (la constitution ?) …mais cela fera l’objet d’un prochain post.
Bref, il y a d’autres solutions que la démocratie à la française, il a des tas de moyens d’agir au niveau national –mais pour cela il faut qu’on soit beaucoup à faire pression-, au niveau de notre ville/région (un peu plus facilement accessible… je parlerai d’un exemple concret prochainement : le collectif ‪#‎mavoix‬ qui d’ailleurs devrait à nouveau être présent sur la place de la république à Strasbourg ce samedi après-midi) ; mais aussi chacun à son petit niveau, toutes les petites actions que l’on peut mener au quotidien (ça aussi, j'en reparlerai dans un autre post)…

Au final, je suis quasiment décidée à ne plus voter dans ce système, à ne plus le cautionner.
Et donc, à agir autrement.
Mes premières actions, parmi d'autres encore dont je parlerai plus tard :
- Aller aux Nuits Nuit Debout - Strasbourg --le peuple debout, qui est là, présent, citoyen, c'est important ! c'est primordial ! on est là--
- Et créer cette page, l'alimenter et la partager au maximum.

Emmanuel-Joseph Sieyès (dit l'abbé Sieyès) dans son discours face à l’assemblée constituante le 7 septembre 1789 déclara : 

« Les citoyens qui se nomment des représentants renoncent et doivent renoncer à faire eux-mêmes la loi ; ils n’ont pas de volonté particulière à imposer. S’ils dictaient des volontés, la France ne serait plus cet État représentatif ; ce serait un État démocratique. Le peuple, je le répète, dans un pays qui n’est pas une démocratie (et la France ne saurait l’être), le peuple ne peut parler, ne peut agir que par ses représentants. ».